samedi 19 janvier 2008

LA PLACE VAUQUELIN


La Place Neptune, vous connaissez ? Elle n’existe plus. Ou plutôt elle a été rebaptisée Place Vauquelin en 1930. Un très beau monument, œuvre de Eugène Benêt, y a pris place parrainé par la Société-Jean-Baptiste.. Une souscription faite au Canada a permis l’érection d’un autre monument en son honneur à Dieppe sa ville natale. J’ai dessiné celui de Montréal il y quelques années en compagnie d’amis mordus du dessin eux aussi.

Capitaine de bateau, Jean Vauquelin participe à la défense de la ville de Québec en 1759. L’année suivante, il amène une flottille à Québec pour ravitailler l’armée de Lévis. Mais quelques jours plus tard, une flotte anglaise arrive devant la ville. En tentant d’attirer deux frégates anglaises, sa frégate Atalante s’échoue à Neuville. Les deux vaisseaux anglais auraient tiré quelques 800 coups sur le navire français. Blessé, fait prisonnier, son courage lui vaut d’être libéré. Il retourne alors en France. Le monument représente Vauquelin défendant sa frégate réduite à l’état d’épave. Il y fait corps avec ce qui reste de son mât. Les anglais n’ont d’ailleurs pu rien récupérer du vaisseau.

Pourquoi avoir choisi cet emplacement tout à côté de l’Hôtel de ville ? C’est qu’en face se trouve la place Jacques-Cartier. Or sur cette place, se dresse la colonne Nelson. Qui était Nelson ? L’amiral qui a vaincu la flotte française de Napoléon à Trafalgar. C’est ainsi que l’élite canadienne-française a voulu faire un contrepoids à un symbole de la domination britannique. Deux héros se font face. Le courage appartient à toutes les nations, semblent affirmer les deux monuments.

P.S.
Dans une autre communication, il sera question de l’amiral Nelson plus en détail.