vendredi 28 août 2009

LA PLACE D'ARMES - Trois-Rivières

Rue des Ursulines

En face du manoir de Tonnancour, se dresse la Place d’Armes souvent appelée le Parc du Canon. Son histoire participe aux événements qui se sont succédé depuis 1634. Ce fut d’abord une concession donnée au chef algonquin « sachem » Charles Pachirini en 1648.

Ce dernier aurait été blessé et soigné à Montréal par Jeanne Mance puis se serait converti au catholicisme en 1643. Comme sa famille s’était installée à Trois-Rivières, il la rejoignit et devint le chef des Algonquins chrétiens. Il eu deux épouses qui lui donnèrent neuf enfants, tous baptisés. En 1648, on lui fit don d’un lopin de terre situé à l’extérieur du fort. C’est l’actuel Place d’Armes.

En 1722, le fief devint un marché public puis fut abandonné comme marché. C’est vers 1750 que l’endroit reçut le nom de Place d’Armes. Il servit aux manœuvres militaires ainsi qu’à celles de la milice dans les années 1770.

Après l’incendie de 1908, le gouvernement fédéral érigea un bureau de poste sur le site. Il fut en service pendant dix ans après quoi l’endroit redevint la Place d’Armes. C’est en 1960 que le « fief » fut protégé comme faisant partie du patrimoine trifluvien.

Un canon occupe fièrement l’emplacement. On serait porté à croire qu’il s’agit d’un des canons français qui ont servi à protéger le fort contre les Iroquois. Il n’en est rien. C’est un canon russe, cadeau, semble-t-il, de la Grande Bretagne, en reconnaissance pour l’aide que des Trifluviens ont apportée lors de la bataille de Crimée, une presqu’île de l’Empire Ottoman située dans la Mer Noire que la Russie désirait accaparer en 1854-1856. Le canon a été coulé en 1828. Il se pourrait que ce soit des soldats trifluviens qui l’aient apporté à leur retour de la guerre.

Sources :
SCAP